je crois qu'il faut que je me remette à illustrer
je crois qu'il faut que je me remette à illustrer mes propos. mais c'est difficile lorsque l'on a un appareil photo défaillant, et un cable usb caché quelque part on ne sait pas où.
j'ressort une vieille photo, pour qu'il y ait du soleil sur mon blog, au moins, même s'il s'agit d'un soleil d'hiver glacé, au moins qu'il ne pleuve pas des trombes d'eau et des cordes et des gouttes de plus en plus grosses qui font plein de "clap" "clop" et autres "cloup" sur le toit de dehors.
je ferme le store et je m'endors avec le bruit d'une tempete en bande son. je fais quelques rêves flous, dont un qui m'angoisse terriblement, au reveil je m'en souviens, au reveil je ne le note pas, parce qu'au reveil je veux déjà l'oublier.
du soleil sur une voie ferrée, la même que je vais voir demain matin, sauf qu'elle sera sous une pluie battante. cacher sa tête avec une capuche et avancer en se baissant. patoger.
alors que moi j'aimerais bien pouvoir y chanter sous la pluie, pouvoir y danser sous la pluie, pouvoir y courir sous la pluie, pouvoir y tourner et sauter dans les grandes flaques.
mais je crois que demain j'aurai ni l'envie ni le temps ni l'occasion ni rien.
alors je vais me contenter d'un soleil fictif.
passer une journée enfermée, à regarder cette même pluie tomber, à avoir froid aux pieds et à monter le radiateur.
à griffonner et à jeter le cahier à travers la piece.
à gratouiller et à jeter la guitare à travers la piece.
à pianoter et à jeter le piano à travers la piece. à être bonne à rien. rien du tout.
mais tout passe, un reveil qui sonne, un sac à faire, un billet à acheter, un train à prendre, des endroits où aller, plusieurs, variés, y aller, bien sûr, parce qu'il faut.